michel-courcelaud
Au fil des mots...
Je me détache du monde comme l'écume d'une marée qui se retire. En décidant d'écrire, j'ai accepté de n'être ni Proust, ni Mauriac, ni d'ailleurs moi-même. J'ai accepté que les autres le sachent, j'ai accepté l'inévitable échec d'exprimer mal ce que j'avais à dire, de subir des compliments basés sur des malentendus, de désespérer mes amis et me désespérer d'eux. En fait, j'ai accepté une solitude dont le silence m'avait un moment protégé.
L'Eté des amourettes
Début juillet 1965. A peine vient-il d'arriver chez ses grands-parents, que Pierre le pressent : cet été-là ne sera pas comme les uatres. Certes, tous les copains d'enfance sont au rendez-vous, les garçons comme les filles avec lesquelles ils rêvent de "conclure", histoire de marquer d'une pierre blanche les grandes vacances de leurs quinze ans.
Mais, à peine nouée, la saison des amourettes tourne court. Sur le bord de l'étang de baignade, le corps sans vie d'une jeune fille sauvagement assassinéeest découvert. Crime de rôdeur ? Affaire de proxénétisme ? A moins que le meurtier ne soit un habitant de cette paisible commune. Oubliant le temps des amours et celui de la fête foraine, des baisers échangés et des frais ombrages, les adolescents mênent l'enquête et, au prix d'un singulier stratagème, réussissent à faire éclater la vérité...
"L'Eté des amourettes", de Michel Courcelaud, éditions Lucien Souny, 220 pages, 17 €
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Les Mariés de Verdun
Juin 1914. A peine mariés, Marie et Louis voudraient croire au bonheur. Mais cet été-là, de sombres nuages se profilent à l'horizon, et les deux jeunes gens sont bientôt séparés. Mobilisé, Louis doit partir au front, tandis que pour Marie , commence une longue attente.
Trop longue peut-être... N'écoutant que son courage et son amour, la jeune femme décide de partir à pied rejoindre son homme. Traversant les campagnes de France, rencontrant la sympathie chez les uns, se heurtant à l'incompréhension chez les autres, elle marche en direction de Verdun. Mais, dans la tranchée, la grande boucherie réclame jour après jour son lot de victimes.
Parviendra-t-elle à temps pour se blottir, comme elle en rêve, dans les bras de Louis ? Et pourra-t-elle, à force de tendresse, lui faire oublier l'horreur de la guerre ?
Michel Courcelaud nous donne ici un récit poignant en déposant sur une page terrible de notre histoire, un regard simplement humain.
"Les Mariés de Verdun", de Michel Courcelaud, éditions Lucien Souny, 225 pages 17 €
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mon vieil ordi m'a fait une panne ; donc si vous souhaitez me contacter merci d'utiliser mon mobile. eveline
Ecrire... terrible dilemne avec soi-même...
S'exprimer et prendre le risque de ne pas être compris, être compris de travers, être soi dans ses écrits tout en étant un autre, n'être jamais soi, une sorte de schyzophrénie de l'écrivain...
Là où je ne suis pas d'accord "le silence m'avait un moment protégé", je ne pense pas que le silence protège, mais plutôt qu'il détruit.
On fait semblant de croire qu'il nous protège alors qu'en réalité on a besoin de s'exprimer pour vivre, pour penser, pour réagir, pour être soi...
Le silence est le plus grand mal de la société.
Etonnamment, dans une société où les moyens de communication sont de plus en plus nombreux, perfectionnés et performants, nous communiquons de moins en moins nos émotions, gardant pour nous ce que nous rêvons de dire, sans jamais oser le dire, prenant le risque de ne jamais pouvoir le dire...
Alors je combats le mal à ma manière, je m'exprime, je dis ce que je pense, ce que je ressens, que ce soit par des mots ou autrement.
Certes ce n'est qu'une goutte d'eau, mais ne dit-on pas : " Ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières "?